Grand Débat ou grand Déballage… ?

Les 34 questions posées dans la Lettre du Président de la République aux Français reposent en fait la grande question de la citoyenneté et une (re)prise de conscience responsable de chaque individu, dictant son comportement dans tous les domaines de la vie en société incluant : l’Écologie, condition de la survie de toute l’humanité ; la connaissance et la confiance dans notre Service public, et la contribution à la Fiscalité, moteur de son bon fonctionnement.

Pourquoi ce bouillonnement de revendications – souvent égoïstes pour des raisons de corporatismes, voire de privilèges ou de frustrations – que certains exigent, sans souci de l’intérêt général ?
C’est sans doute parce qu’à tous les niveaux de la société – tant dirigeants qu’administrés – on ignore souvent les rouages du fonctionnement des Économies : nationales avec les flux d’échanges entre citoyens et services divers par l’intermédiaire de la monnaie en vue de la gestion de l’État ; et internationales, avec les mouvements d’échange de populations et de matières premières en vue de la gestion de la Planète.

Les bases de ces économies sont rarement enseignées aux citoyens : écoles, formation professionnelle, syndicats, réseaux sociaux, médias ; et l’ignorance de ces mécanismes économiques entraîne forcément un ressenti de ces sentiments d’injustice.
Le désordre apparent des 34 questions, posées un peu précipitamment dans la lettre du Président aux Français, traduit plus la panique d’une société en quête de solutions à la crise générale actuelle qu’une recherche des causes profondes de ses insatisfactions.

La démocratie en marche

Le bon fonctionnement d’une République démocratique dans un État de droit suppose déjà : le respect des lois : l’élection d’un Président au suffrage universel pour un mandat de 5 ans s’impose à tous en dehors d’évènement nouveau ; l’engagement des parlementaires, véritables représentants du Peuple, mais assez curieusement absents depuis le début des évènements ; et surtout le respect du Peuple dans le vote des lois selon une procédure claire et décente, contrairement à l’anarchie actuelle des scrutins quasiment scandaleux, sans quorum ni mandats !

La difficulté pour changer ces procédures, c’est que ce sont les intéressés eux-mêmes qui sont appelés à les modifier… Difficile de scier la branche sur laquelle on est assis, et de remettre en cause des privilèges et corporatismes d’un autre âge !
Ne pas permettre de candidater 2 fois de suite au même mandat pourrait faciliter le renouveau démocratique et éviter les rentes de situation. Et surtout confions au Conseil d’État le rôle de gérer le règlement intérieur du Parlement qui pour l’instant est juge et partie.

Le Parlement doit impérativement voter un budget de l’État à l’équilibre, à l’instar des autres collectivités. Une loi organique doit être instituée pour apurer progressivement (5% l’an) la dette (2300 milliards d’euros accumulés linéairement en 40 ans, soit notre PIB) qui représente 60.000 € pour chacun des 38 millions de foyers fiscaux, soit 2 années de revenu moyen, et dont 55% ne paie pas l’impôt sur le revenu, seulement la TVA…
Les parlementaires, et non pas l’exécutif, en ont la lourde responsabilité depuis 1978.

Le ministère chargé de la réforme de l’État, devrait d’ailleurs être un ministère d’État pour bien gérer la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) dont on entend peu parler. L’emploi à vie ne peut plus être un refuge pour la médiocratie et la minocratie.

Au service du public

La structure administrative actuelle du pays qui a conduit historiquement à un morcellement du territoire, génère des empilements coûteux de services et de compétences les rendant inefficaces et désuets.

La loi NOTRe de 2015, a simplifié la structure des Régions (de 22 à 13), et des communes (de 36.000 à 9.700 EPCI) par un assemblage encore calqué sur le passé et les contraintes logistiques de l’époque napoléonienne !
Il semble avoir été plus tenu compte de considérations électoralistes que du caractère spécifique que chaque territoire possède intrinsèquement, selon ses forces vives : sa géographie et son climat, sa culture sociale et économique, ses ressources naturelles et potentielles. La Nation n’a d’ailleurs été consultée que sur les noms à leur donner…

Le nombre des Régions pourrait encore être réduit à 6, dans des périmètres judicieux, répondant à ces critères logiques ce qui permettrait d’éviter ce mille-feuilles étouffant et onéreux et donnerait une vraie dimension économique face à la concurrence européenne et mondiale. Cela demande une volonté politique et sociologique très forte et responsable !

La participation citoyenne

Au-delà du mandat voté via le suffrage universel, la participation citoyenne devrait aussi pouvoir s’exprimer lors de la Fête nationale, en consolidant le défilé militaire traditionnel par la présence symbolique des forces vives de la Nation : l’Éducation nationale et privée, les Partis politiques, l’Artisanat, l’Industrie, le Commerce et les Services, l’Agriculture et la Pêche, les Administrations, les Sports, les Arts, les Territoires… un hommage aux délégations dans lesquelles chaque citoyen se sentirait représenté grâce à la reconnaissance envers la population active.

« Il m’importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes,
pourvu qu’elles emploient toute ton attention… » (Diderot)

JG CARRE

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