La participation des citoyens-habitants de nos 36000 communes aux évolutions de nos territoires est un enjeu fondamental de notre démocratie. Pour participer il faut des lieux, lieux ouverts où la parole est libre. Il faut commencer à l’école, mettre en place une salle pour des rencontres entre élèves et citoyens actifs, les professeurs pourront y échanger aussi mais sans casquette, juste pour s’enrichir du débat. Il n’est pas obligé de trouver des thèmes, les rencontres doivent être soutenues, hebdomadaires pour avoir une chance de s’enrichir et d’ouvrir des portes insoupçonnées…
Et puis plus tard, lorsque l’enfant devient un politique il faut que celui-ci soit au centre des décisions, toujours à la tête des responsabilités, pas de grands fonctionnaires (ou des petits). Les élus doivent se confronter à la réalité, comprendre les interlocuteurs (urbanistes, architectes, sociologues, paysagistes…) les yeux dans les yeux et décider en leur âme et conscience, avec l’éclairage de leurs services compétents. Pour faire évoluer la décision participative il faut que l’élu mange à la cantine avec les autres ! A Marseille, où sont les élus, quelles cultures portent-ils, quelles sont les ambitions pour cette ville à part l’ombre d’un commerce fleurissant et une coupe de France de football…Heureusement qu’il y a eu Euroméditerranée mais en même temps, quel erreur qu’il y ait eu Euroméditerranée…on aurait pu réfléchir ensemble, élus, concepteurs, personnels portuaires…On serait aujourd’hui plus riches d’un bouillon de cultures plus riches d’un avenir partagé alors qu’aujourd’hui on refait la place J. Jaurès en bâtissant un château fort sur une Plaine !
Marc Petit
Grand débat national & architecture 