Bien choisir les professionnels pour mieux construire et rénover

Comment mieux construire et mieux rénover ?
1 – Sensibiliser le public à l’attention de bien choisir ses prestataires, parmi des professionnels implantés localement et motivés par la qualité de leurs travaux, et non parmi toutes ces officines financières qui naissent partout, et sur le net, qui ne sont motivés que par leurs gains propres.
2 – Eviter les slogans dangereux comme : « mieux et moins cher ». Le risque de telles annonces irresponsables, c’est qu’en peu de temps tous les acteurs et partenaires sérieux vont partir, en n’y ayant jamais cru. Et ils auront entre-temps pu profiter de quelques aides publiques, sans réel effet.
3 – Abolir l’enfoncement de portes ouvertes, comme : « Protéger ceux qui en ont besoin + Améliorer le cadre de vie des Françaises et des Français », des objectifs communs et creux, qui ne sont la preuve que du manque d’inspiration, et plus grave, de compétences, de leurs auteurs.
4 – Cesser de prendre les artisans pour des maîtres d’œuvre potentiels, en leur faisant assister à un simple stage RGE de quelques heures.
5 – Faire confiance à la complémentarité des métiers du bâtiment : la maîtrise d’œuvre (architectes & BET), le bureau de contrôle, les entreprises et les fournisseurs, au service de la maîtrise d’ouvrage, professionnelle ou occasionnelle.
6 – Proscrire les encouragements au bricolage et à l’auto-construction (à l’inverse du dispositif « FAIRE »). Voir les conséquences du système actuel dans le CONSTAT ci-dessous.

En échange de la suppression du seuil de 150m2 (qui participe insidieusement à donner des architectes l’image d’une profession privilégiée et protégée, réservée à des projets coûteux), il faudrait laisser aux architectes la responsabilité et l’initiative :
– d’adapter les logements aux PMR ou personnes vieillissantes, en négociation directe avec les associations concernées ;
– d’avoir recours ou non à un diagnosticien, un bureau de contrôle, ou un BE thermique, de les choisir et de les encadrer ;
– de fixer le droit à construire (de négocier et assouplir les règles d’un PLU, au cours d’échanges avec le service instructeur local, lui aussi responsabilisé)

Pour les constructions ou réhabilitations d’immeubles collectifs, attribuer aux architectes le rôle d’initiateur / promoteur de projets d’habitat participatif, l’architecte promoteur ne pouvant évidemment pas être l’auteur du projet, mais serait un AMO au rôle élargi. Ceci permettrait d’élaborer des projets visant d’autres objectifs qualitatifs que des marges à 2 chiffres au seul bénéfice des opérateurs.

A une autre échelle, contrôler les PPP, en donnant à un architecte indépendant, ou à un groupe d’architectes désigné par l’Ordre, sans lien géographique ni économique avec l’opération, une mission et les moyens de superviser les études & ouvrages déterminant les qualités constructives, architecturales et financières d’un projet en PPP.

Même si les architectes sont autorisés depuis quelques années à faire de la publicité, nous n’en faisons pas, ce n’est sans doute pas dans nos gènes… Par contre, une loi devrait redéfinir les missions de l’Ordre des architectes et les élargir afin de :
– communiquer sur la complexité du métier
– démontrer l’ensemble de nos compétences
– informer le grand public que le recours aux métiers traditionnels reste le meilleur moyen de garantir la réussite de travaux
– expliquer qu’un devis d’architecte ne peut pas être gratuit car il exige une étude spécifique et du temps
– être présent dans les nouveaux moyens de communication (réseaux, Youtube, etc.)
– combattre la désinformation dont notre métier est sans arrêt victime
– à titre d’exemple, mettre en avant les avis de satisfaction des maîtres d’ouvrages, montrer et expliquer des opérations achevées et analysées, aux performances constatées.

CONSTAT : en octobre 2018, l’Ademe a dévoilé les résultats d’une enquête réalisée auprès des Français qui ont rénové leur logement. Intitulée TREMI, l’étude révèle qu’entre 2014 et 2016, 5,1 millions de ménages ont réalisé des travaux pour un coût moyen de 11 750 €. Si 83% d’entre eux estiment avoir amélioré le confort thermique de leur logement, l’Ademe indique que seuls 25% des travaux ont eu « un impact énergétique significatif ».

Gainche

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