LIBÉRER L’HABITER

Réglementations et normes

Assouplir la réglementation du PLU dans le cadre de la densification des cœurs d’îlots et proposer des analyses de situation au cas par cas. Pour imaginer des projets au plus près des exigences et potentiels de leur site tout en respectant le voisinage.


Organisation des logements

Nos sociétés changent et nos modes de vie évoluent de plus en plus rapidement quand la durée de vie de nos constructions et réhabilitations atteint des centaines d’années. Les structures de logement doivent être capables de s’adapter à ces changements. En fonction de l’usage, des besoins, des modes de vie, des parcours familiaux, du vieillissement des habitants, un logement sera amené à évoluer.

Pour concevoir les logements d’aujourd’hui et de demain, les schémas actuels de composition de « logement standard » sont à redéfinir ou plutôt à assouplir (surfaces et usages) :

Repenser les pièces qui constituent le logement et leurs interactions. Réduire les « couloirs » au profit des pièces de vie, de dégagements habités, des cuisines et des salles de bain, et de l’accessibilité.

Aménager plus d’espaces dans les immeubles d’habitation pour les espaces communs collectifs : intégration des mobilités douces (garage pour vélos électriques, …), Espaces de travail partagés (co-working), Chambres supplémentaires à la demande pour les habitants (accueil pour visite d’amis ou famille), ateliers partagés (réparation, rencontre, échanges, …).


Des programmes plus ouverts

Autoriser et intégrer dans les programmes de réhabilitation de logements et de construction neuve la possibilité de créer des surfaces et des volumes « informels », non définis. Ces surfaces de confort non définies à l’origine seront adoptées par les habitants pour des usages de type jardin d’hiver, espace de travail, terrasse, jardin, cellier, espace de rangement et autres.
Et ainsi permettre aux habitants (locataires, usagers ou propriétaires) d’exprimer leurs besoins, leurs envies et leur créativité pour favoriser l’appropriation des lieux. Ils participeraient ainsi à l’organisation et aux dernières étapes de finitions (investissement de l’habitant pour la personnalisation de son logement) des logements au profit de leur confort individuel et de l’appropriation de leur espace de vie en fonction de leur manière d’habiter.


Utiliser les espaces disponibles

Investir et intégrer les éléments construits ou à construire qui sont délaissés, figés et mésestimés : les façades, les toitures, les escaliers, les cours intérieures des ilots, les surfaces abandonnées, les friches. Elles présentent de multiples ressources d’extension et de surélévation, d’individualisation, d’espace de convivialité, support d’agriculture urbaine, jardins individuels et partagés, support de production d’énergie renouvelable, etc. Pour aller dans ce sens, il est nécessaire que tous les acteurs d’un projet aient les moyens d’être courageux et ambitieux. Prônons le bon sens, osons les idées nouvelles en éduquant les différents acteurs de la construction et en soutenant (allègement des taxes, …) les initiatives au service de la qualité architecturale, humaine et environnementale.


En résumé

Adapter les contraintes réglementaires aux besoins réels (des habitants, …), soutenir les initiatives de bon sens et rendre les logements plus qualitatifs (en apportant flexibilité, espaces d’appropriation, accessibilité, lumière…), les immeubles plus partagés (convivialité, végétalisation des espaces disponibles, créations de lieux capable d’accueillir la biodiversité, capables de diminuer les îlots de chaleur, etc.). Valoriser les initiatives par un financement plus équilibré qui soutient les bonnes pratiques et pénalise les mauvais joueurs.

Renée Floret-Scheide

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