Rendre nos projets souhaitables par tous, c’est transmettre notre « ambition de faire » la ville belle, le village plaisant et leurs environnements enviables.
Pour cela nous devons communiquer et provoquer les échanges, avec l’objectif de convaincre tous les utilisateurs de l’espace public, que nos propositions sont pertinentes vis-à-vis du programme donné et des contraintes du site.
Pour tout projet impactant la rue, le quartier, le site au sens général, la communauté urbaine et le maître d’ouvrage, épaulé par son architecte, devraient organiser des réunions d’information, ce dès les études préliminaires.
Ces rencontres devraient mêler les curieux de passage, les habitants du voisinage, ainsi que les entreprises du bâtiment.
Cette invitation générale à participer à la naissance d’une opération peut sembler contraignante, mais elle comporte de nombreux aspects positifs.
– Pour la communauté urbaine : faire vivre la démocratie locale
– Pour le maître d’ouvrage : profiter de l’effet d’annonce pour « vendre » son opération
– Pour les architectes : parler d’architecture et de ce que la profession apporte à la société
– Pour les curieux de passage : découvrir l’architecture et éventuellement leur futur lieu d’habitat ou de pratique d’une activité
– Pour les habitants du voisinage : être rassurés par les informations recueillies et ainsi ne pas engager de recours des tiers
– Pour les entreprises du bâtiment : faire connaissance de l’opération en amont et ainsi être plus disposé à répondre à l’appel d’offres à venir
…et le summum : faire participer à la mise au point des programmes et à l’élaboration des projets, les habitants pour leurs logements et les usagers pour leurs équipements, cependant sans interférer dans les choix esthétiques de l’architecte…
PARTICIPATION DE L’ARCHITECTE A L’ELABORATION DE PRODUITS DE CONSTRUCTION
Nous sommes rarement ingénieurs mais souvent ingénieux, par une mise en œuvre pertinente des matériaux et parfois leur détournement d’usage pour valoriser un aspect méconnu.
Aussi il est parfois frustrant de constater qu’un produit n’est pas complètement abouti, parce que notre avis a été requis après la mise sur le marché du dit produit, alors alors qu’un échange avant finalisation aurait permis de l’améliorer. Par exemple de nombreux fabricants de fenêtres ont réfléchi à la manière de réduire la partie vue des montants et traverse haute des dormants mais n’ont pas poussé cette réflexion à propos de la pièce d’appui, alors qu’une solution simple semble exister.
Il est aussi décourageant de s’entendre dire que : « le marché n’existe pas en France », « pourquoi plus de performance puisque le produit est conforme à la norme (même si celle-ci a 10 ans d’âge!) », « le produit de nouvelle génération est prêt mais ne sera disponible qu’après liquidation des stocks de son prédécesseur ».
Ne peut-on pas créer, sous l’égide d’un nouveau service de la DDT, un lieu d’échanges entre architectes et fabricants à dates régulières ?
Par exemple pour la filière bois : pourquoi ne développe-t-on pas les CLT à base de feuillus, même si cela entraine l’adaptation des lames de scie et des conditions de séchage et de collage ? pourquoi n’augmente-t-on pas la longueur des panneaux de contreplaqué pour pourvoir les assembler en éléments structurels de grandes dimensions ?
Le service de l’état, dans un tel contexte, serait le garant du partage de la propriété intellectuelle entre les intervenants, quitte à percevoir des royalties dans les cas de dépôts de brevets.
AST